Marc
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Date: 05/08/2008 16:15
Bonjour a toutes et a tous,
je m'appele Marc, et je vous envoie ce petit post depuis Lima, au Pérou, oú je vis depuis six mois.
J'avais envie de nouveaux projets et le (relatif) confort de la vie parisienne commençait a me lasser.
Je suis donc venu m'installer ici au Pérou, avec quelques petites économies pour monter une entreprise, la seule facon efficace de pouvoir rester légalement.
J'ai bien sûr découvert les belles facettes de ce pays magnifique, avec des gens agréables, et une richesse culturelle et gastronomique impressionnante !
J'ai aussi vu le coté pile, l'envers du décor, la misère, plus ou moins forte selon les régions.
Quand on voit ça on aimerait aider tout le monde mais hélas c'est impossible, et alors, croyez moi on se sent presque honteux de manger tous les jours, d'habiter dans un appartement propre, d'être de la classe des gens riches, des gringos.
Se faire des amis ici c'est simple, les gens sont ouverts, attention a ne pas tomber sur des profiteurs, a qui parfoi je n'en veut même pas, tellement le quotidien est difficile.
Alors les jeunes surtout, se retrouvent les weekends, autour de bières a n'en plus finir, c'est moins cher qu'un repas.
Les jeunes péruviens, ils ne sont pas comme vous... enfin, si malheureusement... ils aimeraient faire des belles études, ils savent très tôt quel sera leur futur métier, très jeunes déjà ils veulent aller au cours du soir, mais... rares sont ceux qui peuvent se le payer.
De plus, nombreux sont ceux qui se font jeter dehors, par des parents qui ne les comprennent plus. Le fossé entre les générations est ici énorme, entre les parents issus de la dictature précédente ou des groupes terroristes, et les jeunes, qui vivent dans un pays américanisé, conquis par internet, et soumis a notre société de consommation.
Je connais un de ces jeunes, un ami depuis quelques mois.
Il s'appelle Octavio, il a 16 ans, sa mère il ne la connait pas et vivait jusqu'en mars avec son père, un officier de la police péruvienne.
Octavio ne voulait pas se soumettre a son père, rigide et autoritaire.
Est arrive ce qui arrive trop souvent, il l'as mis dehors.
Ici au Pérou, pas d'aides pour ces jeunes de la rue, pas de recours juridiques, rien, si ce n'est prier, espérer qu'un réseau d'amis puisse l'aider.
Il avait commencé ses études universitaires en administration d'entreprise dans une bonne université de Lima, il avait tout chez lui, matériellement en tout cas, mais il avait aussi son désir de vivre libre, avoir ses amis, sortit de temps en temps. Vraisemblablement trop pour son père qui ne l'entendait pas ainsi.Depuis, il vit de petits boulots, quand il a de la chance on le paie même a la fin du mois, pas de contrats bien entendu, a 16 ans ici, sans signature parentale, impossible ou presque de travailler.
Et quand on le paie, c'est 80 ou 100 euros, pour 72 heures par semaine.
Impossible de concilier les deux, il vit dans une impasse.
Depuis deux mois, je l'héberge, nous partageons nos repas, mais je ne peux pas lui payer aussi ses études. Au moins il ne traine pas les rues. Avant, au lycée, il avait des notes bien correctes. Aujourd'hui il est serveur.
Son cas n'est pas isolé, il y a pire que lui, mais lui, je le vois tous les jours, je le vous s'enfoncer dans un monde sans culture, un monde vide et sans aucun avenir.
Ce pays a besoin de jeunes comme lui, travailleurs, intelligents.
Il lui faut juste un coup de pouce.
Vivre, étudier, s'habiller et manger ici ça coute 400 euros par mois.
C'est pour ça que je vous envoie ce message.
Si quelqu'un peut l'aider en me trouvant une association ou même trouver une personne prête a lui financer ses études ce serait merveilleux.
Les choses se feraient en toute transparence, avec l'aide d'un avocat péruvien, ayant étudié en partie a la Sorbonne, que je connais bien.
Je ne veux pas vous faire pleurer, juste vous dire qu'ici a Lima, il y a un jeune comme vous, qui aimerait aussi avoir un futur.
Il s'appelle Octavio, il a 16 ans.
Merci pour votre aide ou vos suggestions.
Marc
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